Liberté d’expression et respect de la loi en Côte d’Ivoire : le Procureur d’Abidjan-Plateau, Koné Braman Oumar met en garde contre les dérives
- Aristide SETTIN

- 11 août
- 2 min de lecture

Invité le dimanche 10 août 2025 sur le plateau de la Nouvelle chaîne ivoirienne (NCI), le procureur de la République près le tribunal de première instance d’Abidjan-Plateau, Koné Braman Oumar, a rappelé que la liberté d’expression, garantie par l’article 19 de la Constitution ivoirienne, doit s’exercer dans le cadre fixé par la loi, en respectant les droits d’autrui, la sécurité nationale et l’ordre public.
« On est libres de dire, mais pas de dire tout et n’importe comment », a-t-il insisté, précisant que toute propagande visant à privilégier un groupe social au détriment d’un autre ou à inciter à la haine raciale, tribale ou religieuse est proscrite.
Le procureur a dénoncé des « dérives langagières » constatées sur les réseaux sociaux, notamment lors d’une marche récemment organisée à Abidjan, où des propos haineux, racistes et xénophobes ont été tenus. Il a annoncé que toutes les personnes identifiées sur les vidéos seront poursuivies, affirmant que « la fin de la récréation » est sifflée face aux atteintes à la cohésion sociale.
Réagissant aux critiques sur le fait que les arrestations viseraient majoritairement des militants de l’opposition, M. Koné a assuré que les poursuites se fondent sur les infractions constatées et non sur l’appartenance politique. « La casquette politique ne constitue pas une immunité », a-t-il affirmé, citant en exemple des appels à l’insurrection, des violences lors de l’incendie de bus à Yopougon, ainsi que d’autres provocations à l’ordre public. Il a précisé que plusieurs enquêtes sont en cours.
Concernant le décès de Traoré Alain Christophe alias « Alino Faso » survenu en détention à l’école de gendarmerie d’Abidjan, le procureur a indiqué qu’une information judiciaire a été ouverte pour en déterminer les causes, tout en soulignant que son placement dans cette structure visait à garantir sa sécurité.
Invité de l’émission NCI 360 animée par le journaliste Ali Diarrassouba, Koné Braman Oumar a conclu en rappelant que le ministère public a également une mission de sensibilisation et qu’il œuvre pour que « la justice ait un visage humain », tout en restant ferme face aux propos et comportements susceptibles de troubler l’ordre public.
Aristide SETTIN

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