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Affaire « Le Libéral » : l’argent a effectivement circulé et motivé

  • Photo du rédacteur: Le Nationaliste
    Le Nationaliste
  • il y a 5 jours
  • 2 min de lecture


Un nouveau scandale de corruption ébranle l’administration béninoise, impliquant plusieurs fonctionnaires du Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité Publique. Au cœur de l’affaire : la procédure de reconnaissance légale du parti politique « Le Libéral », fondé par le politologue et acteur politique Richard Boni OUOROU.

 

Le Procureur Spécial près la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET), M. Mario METONOU, a rendu publique ce vendredi une déclaration détaillant les premiers éléments de l’enquête ouverte le 13 mai 2025, après saisine de son parquet pour des faits présumés de corruption d’agents publics.

 

Selon le magistrat, les investigations ont conduit à l’interpellation de plusieurs agents de l’État, dont le Directeur des Partis Politiques et des Affaires Électorales et un cadre de la Direction des Affaires Intérieures et des Cultes. Le sieur Richard Boni OUOROU a, lui aussi, été interpellé le jeudi 15 mai au soir, dans le cadre de cette affaire.

 

Des versements suspects pour un récépissé


L’affaire concerne les conditions d’obtention du récépissé de reconnaissance officielle du parti "Le Libéral". Selon les premiers témoignages recueillis, une somme de 12 millions de francs CFA aurait été sollicitée en échange de la délivrance du document administratif.

Le Directeur des Partis Politiques affirme n’avoir reçu que 5 millions de francs CFA, retrouvés et saisis lors d’une perquisition à son domicile. De son côté, Richard Boni OUOROU soutient avoir remis 7 millions de francs CFA, versés en trois tranches entre le 5 et le 28 avril 2025.

Ces éléments laissent présumer des actes de corruption caractérisés, conformément aux dispositions des articles 335 et 336 du Code pénal béninois, qui punissent sévèrement tant les agents publics qui sollicitent ou acceptent des pots-de-vin que les citoyens qui les versent.

 

La CRIET se montre intransigeante


Dans sa déclaration, le Procureur METONOU a rappelé que la loi béninoise prévoit des peines allant de cinq à dix ans de réclusion criminelle, en plus d’éventuelles amendes et confiscations de biens. Il a également insisté sur le fait que le fait pour un citoyen de céder aux sollicitations d’un fonctionnaire ne constitue en rien une excuse légale : il est tout autant coupable de corruption.

 « Céder aux sollicitations d'un agent public et lui faire des dons vous rend coupable de corruption au même titre que lui », a martelé le procureur.

 Il a, par ailleurs, réaffirmé la détermination du parquet spécial à lutter sans relâche contre la corruption et encouragé les citoyens à signaler tout fait suspect ou comportement illicite de la part d’agents publics.

 

Une affaire loin d’être close


L’enquête, toujours en cours, vise à établir toutes les responsabilités dans cette affaire qui pourrait avoir des répercussions politiques et administratives importantes. Il n’est pas exclu que d’autres interpellations ou poursuites aient lieu dans les prochains jours.

Cette affaire vient rappeler une fois encore l’ampleur du défi de la corruption au Bénin, malgré les efforts constants des institutions judiciaires. Le parquet spécial près la CRIET entend jouer pleinement son rôle pour restaurer la confiance dans les services publics et garantir l’égalité de tous devant la loi.


Paola BASSA

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