Unesco: L'Égyptien Khaled el-Enany élu nouveau Dg

• Il dévoile déjà ses priorités avant sa prise de service le 14 novembre  

• Le Bénin, un de ses électeurs de taille

L'ancien ministre égyptien du tourisme et des antiquités, Khaled el-Enany est élu ce lundi 6 octobre, Directeur général par le Conseil exécutif de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco), pour les quatre prochaines années. C’est la présidente Vera El Khoury Lacoeuilhe qui l’a officiellement ce jour.

55 voix contre 2 pour le Congolais, Firmin Edouard Matoko. C’est par ce score que le candidat égyptien a été plébiscité pour la direction générale de l’Unesco. Puisqu’il s’agit d’un vote à bulletin secret, alors il serait donc pas évident de savoir avec certitude quel État a voté pour quel candidat ou non. Mais c’est ce qui est évident, la victoire de Khaled el-Enany est nette avec 55 voix contre 2.

Ce qui milite en sa faveur !

Très prudent, le désormais Dg Unesco a très tôt pris ses dispositions. Il a anticipé sur les choses. Conséquence directe, la victoire. Il partait donc favori, car il était en campagne depuis deux ans à temps plein, et il avait reçu le soutien public de la Ligue des pays arabes, de l’Union africaine et de pays comme le Bénin, la France, l’Allemagne ou la Turquie. On peut sans nul doute donc déduire que ces promesses de vote ont été tenues.

Aux antipodes, le candidat perdant, le Congolais Firmin Édouard Matoko était quant à lui entré en campagne tardivement, six mois avant le vote et n’a donc pas réussi à dépasser le candidat favori sur la ligne d’arrivée. La victoire appartient à ceux qui se lèvent tôt, dit-on.

Des priorités et pistes financières avant l’heure !

Très anticipateur et enthousiasmé et conscient de la tâche de qui l’attend, le nouveau Dg dévoile déjà ses priorités avant sa prise de fonction le 14 novembre prochain, succédant à Audrey Azoulay. En effet, juste à la sortie de la salle plénière, il a annoncé à la presse, que pendant les 100 premiers jours, il rencontrera tous les représentants des États membres pour élaborer un plan stratégique. D’abord pour faire face à la baisse de budget estimée entre 8 et 11% de l’institution à cause du départ des Usa en 2026. Puis pour améliorer l’efficacité de la structure souvent jugée trop bureaucratique.  

Le nouveau directeur général a avancé quelques pistes comme la multiplication des sources de financement en avec une participation accrue du secteur privé sous différentes formes, puis grâce à des synergies et davantage de partenariats entre les agences…Notons qu’il devra être désigné par la Conférence générale de l’Unesco, le 9 novembre prochain à Samarcande, en Ouzbékistan.

  Antonin HOUNGBADJI