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Investigations journalistiques de Maryse Assogbadjo et de Fortuné Sossa: Ce que leurs enquêtes révèlent

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   Fortuné Sossa (g) et Maryse Assogbadjo (d)


Deux journalistes béninois ont dévoilé le fruit de leurs enquêtes au public. C’était le mercredi 8 octobre dernier au Chant d’Oiseau de Cotonou sous l’égide des initiateurs du projet ‘’Social Watch Bénin’’ et ‘’l’Unicef-Bénin’’, respectivement représentés par Mohamed Aboubacari représentant du Représentant résident de l’Unicef au Bénin et Rigobert Orou Ganni, président du conseil d’administration de Social Watch Bénin.  


«Education pour tous, les enfants hors de l’école, les marginalisés, les plans de développement communaux (Pdc)» et «Programme nutritionnel au Bénin: un nombre insuffisant d’enfants impactés». Ce sont les deux thématiques sur lesquels les deux professionnels des médias dans cet ordre, Fortuné Sossa et Maryse Assogbadjo, ont fait leurs recherches dans plusieurs localités du Bénin (Communes ordinaires et à statut particulier). Il s’agit pour chacun en quinze minutes de motiver le choix de leur sujet, l’impact, des difficultés rencontrées et des recommandations. Plantant le décor, pour le premier volet de sa production, madame Maryse Assogbadjo explique que l’objectif de cette enquête est mettre en lumière la situation alarmante des enfants non scolarisés ou déscolarisés dans les communes de Parakou et Kandi au Bénin, et souligner l’insuffisance des actions dans les Pdc en leur faveur. La rédaction de cet article selon elle a été motivée par une prise de conscience profonde d’une réalité souvent ignorée. Il s’agit de l'existence d’un grand nombre d’enfants laissés pour compte dans le système éducatif béninois, en particulier dans les communes de Parakou et de Kandi. Dans ses résultats, il ressort que les Pdc, de Parakou 2019-2023 et de Kandi (2024), négligent la question des enfants hors de l’école et qu’aucune stratégie claire ni budget spécifique n’est dédié à cette problématique. A l’en croire, une marginalisation lourde de conséquences est notée. Ainsi, chaque enfant non scolarisé représente une perte économique, sociale et humaine: diminution de la productivité nationale, inégalités de genre renforcées, risques accrus de pauvreté, criminalité et problèmes de santé et que selon l’Unicef, plus d’un 1,8 million enfants sont concernés au Bénin. Evoquant les causes qui sont multiples et enracinées pour elle, la journaliste évoque dans ses recherches, la pauvreté, l’éloignement des écoles, les normes sociales patriarcales, le travail des enfants, mariages précoces, etc. L'inachèvement du processus de décentralisation limite les capacités d’action des communes et l’ignorance de certains parents sur l’importance de l’éducation joue aussi un rôle majeur.  Elle fait des appels à l’action. Ici, elle exhorte la société civile à demander des investissements pérennes et cibler dans l’éducation des enfants marginalisés. Il est proposé selon elle, de réorienter les Fonds Fadec vers cette priorité et l’Unesco encourage des mécanismes de financement innovants, comme les échanges dette-éducation. Après avoir fait savoir les difficultés de son enquête principalement liées à au non accès à la source de l’information et la lenteur administrative, elle conclut : «L’exclusion scolaire n’est pas une fatalité. Elle reflète une mauvaise priorisation dans les politiques locales. Pour atteindre les Objectifs de Développement Durable d’ici 2030, l’éducation des enfants hors système doit devenir une priorité nationale, locale et internationale».

La seconde enquête

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Alain Sessou Directeur de la Maison des Médias, au milieu modérant la partie


La deuxième enquête de M. Fortuné Sossa, s’est déroulée dans cinq communes : Abomey, Agbangnizoun, Djidja et Covè dans le département du Zou et Parakou dans le Borgou. Parlant de sa production journalistique, il avoue que le problème de la nutrition des enfants est un problème récurrent et qu’il est un sujet qui l’a toujours préoccupé parce qu’il vit ces phénomènes lui-même. Le journaliste explique: «Ma production de presse aborde la question de la prise en charge nutritionnelle des enfants notamment en situation de vulnérabilité dans sa large dimension. Entre autres, la prise en charge nutritionnelle des enfants issus de ménages extrêmement pauvres, les traitements des cas de malnutrition des enfants de zéro à cinq ans et l’épineuse question des cantines scolaires. Il s’était agi selon lui de faire l’état des lieux, de montrer les avancées sans occulter les limites éventuelles. Il confie par ailleurs que malgré toutes ces actions, la malnutrition et la sous-nutrition des enfants deviennent de plus en plus fortes et sans cesse croissantes avec d’énormes conséquences. « Le Bénin enregistre près de 45% des décès dus à la malnutrition. 26% des ménages sont en situation d’insécurité alimentaire, dont 1,9% en insécurité alimentaire sévère, selon l’Analyse globale de la vulnérabilité, de la sécurité alimentaire et nutritionnelle et des systèmes alimentaires (Agvsan-Sa) », a-t-il illustré. Abordant les limites, à l’instar de sa consœur, ajoute mais également les dispositions légales et réglementaires. Or, pour lui, la nutrition des enfants est une préoccupation fondamentale pour la nation béninoise quand on regarde tout l’arsenal juridique qui l’entoure avec la déclinaison de nombreux projets et programmes.


Les précisions des organisateurs et du Directeur de la Maison des Médias !

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M. Mohamed Aboubacari de l'Unicef (g) et Pca Social Watch Bénin, Rigobert Orou Ganni (d)


Avoir salué la qualité de leur production, Mohamed Aboubacari a confié que les résultats de leur travail est venu meilleurs moments et les feedbacks reçus après publications des enquêtes sont encourageants et motivants. Comme quoi, à l’en croire, le gouvernement a pris et continue de prendre déjà des dispositions nécessaires dans ce sens pour répondre à certaines choses.  Après avoir exprimé sa fierté de la qualité et la profondeur de son partenariat avec Social Watch Bénin déclare qu’il s’est basé sur une vision commune des droits des enfants en appuyant  des journalistes pour les investigations, la rédaction et la publication  des productions de très bonnes factures. Il a de plus martelé que les deux enquêtes touchent les fondamentaux de la survie et du développement de chaque enfant. L’article sur l’éducation  met en lumière une réalité qui ne peut pas être ignorée. «Le travail journalistique  ne se contente pas de dresser le constat, il ouvre la voie à la réflexion sur des alternatives éducatives viables et inclusives en rappelant que le droit à l’éducation est inaliénable quelles que soient les circonstances. Ces articles ne doivent pas rester de simple lecture, ils doivent devenir un point de départ des conversations», a-t-il conseillé.  


A suite, abondant dans le sens, le Pca de Social Watch Bénin, Rigobert Orou Ganni  a félicité les deux journalistes qui ont osé faire et révéler beaucoup des choses dans leur production pour le changement comportemental pour le bonheur des enfants. Il a ensuite expliqué que partenariat entre ces deux structures vise à promouvoir la prise en compte des droits des enfants dans les politiques publiques au niveau national et local. Et c’est justement dans ce contexte selon lui que l’initiative a été prise pour voir les aspects qui ne sont pas encore prise en compte. Il a également annoncé que sa structure jouera sa partition dans en l’espèce et pour d’autres actions plus impactantes à l’avenir.  

Le Directeur de la maison des Médias, Alain Sessou a lui aussi congratulé les deux enquêteurs pour le travail abattu et exhorte l'Unicef de prévoir ou de prendre des dispositions pour qu'il ait un secrétaire de Rédaction pour veiller sur des éventuels commentaires.

Antonin HOUNGBADJI

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